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Semaine glaciale sur les vignobles français et suisses, un printemps sous tension

GEL VIGNE

Les nuits glaciales ont frappé plusieurs régions viticoles emblématiques, chacune subissant des températures critiques qui menacent la production de vin pour l'année prochaine. Dans l'Ain, le Jura et la Franche-Comté, les températures ont chuté jusqu'à -5°C. Cette chute brutale de température a été particulièrement préjudiciable car elle a suivi un début de printemps anormalement chaud, qui avait encouragé les vignes à sortir prématurément de leur dormance.

Châteauneuf-du-Pape, qui bénéficie habituellement d'un microclimat méditerranéen clément, n'a pas été épargné cette fois-ci. Le gel a surpris les viticulteurs pendant la nuit, affectant les jeunes pousses qui ne sont pas suffisamment résistantes à de telles baisses de température. Les vignobles ont subi des dommages qui pourraient affecter non seulement le volume mais aussi la qualité des vins, remettant en question la richesse aromatique et la profondeur pour laquelle les vins de cette région sont réputés.

Dans la Côte de Beaune et sur les Terrasses du Larzac, la situation est également grave. Ces régions ont connu des températures descendues jusqu'à -3°C. La Côte de Beaune, célèbre pour ses vins blancs fins, pourrait voir certaines de ses parcelles les plus sensibles subir des pertes significatives. Le gel a menacé les vignes précocement éveillées par les chaleurs de mars, mettant en péril les bourgeons qui sont vitaux pour la formation des grappes de raisins.

En Suisse, le scénario est similaire dans les vignobles romands, où les viticulteurs avaient observé un débourrement précoce grâce à un début d'année plus chaud que la normale. Le gel inattendu a pris les viticulteurs au dépourvu, mettant en danger les futures récoltes dans des régions réputées pour leur production de vins blancs délicats et aromatiques.

Ces épisodes de gel soudains et intenses rappellent aux viticulteurs la vulnérabilité des vignes face aux aléas climatiques. 

Impact et évaluation des dommages

Le bilan des dégâts montre une variation considérable d'une région à l'autre, influencé par les microclimats et la géographie. Les domaines situés dans des zones basses et des vallées fermées ont enregistré des pertes significatives, certains vignobles rapportant jusqu'à 50% de perte potentielle de la récolte. Cependant, ceux perchés sur des coteaux plus élevés ont mieux résisté, grâce à une moindre accumulation de froid et à l'emploi de techniques anti-gel.

Les vignerons continuent de surveiller les températures nocturnes, anticipant d'autres épisodes de gel dans les jours à venir. La fréquence et la sévérité des gels récents soulèvent des inquiétudes quant à la préparation et la résilience des vignobles face à de tels phénomènes, exacerbés par les changements climatiques.

Mesures de protection contre le gel

Face à cette menace, les vignerons utilisent diverses stratégies pour protéger leurs vignes. L'aspersion d'eau, bien que contre-intuitive, est effective pour créer une barrière de glace qui isole les bourgeons du froid extrême. Les éoliennes et les bougies de paraffine sont également déployées pour réchauffer l'air autour des vignes, en particulier dans les zones où le relief empêche la circulation naturelle de l'air.

Le coût et la logistique de ces méthodes restent cependant un défi, en particulier pour les exploitations de petite et moyenne taille. La nécessité d'une planification préventive et de l'adoption de techniques de viticulture plus résilientes devient évidente, soulignant l'importance de l'innovation et de l'adaptation continue dans l'industrie viticole.

La communauté viticole reste en alerte, consciente que les perturbations climatiques actuelles pourraient redéfinir les pratiques et les attentes pour les saisons à venir.

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