La canicule de septembre force les viticulteurs à réinventer leurs pratiques

La canicule de septembre a mis en lumière les défis croissants auxquels est confrontée l'industrie viticole. Entre la nécessité d'assurer la sécurité des vendangeurs et celle de préserver la qualité des vins, les viticulteurs doivent faire preuve d'une adaptabilité sans précédent.

Réorganisation des horaires de vendange

Dans le contexte des fortes chaleurs inhabituelles pour un mois de septembre, les viticulteurs sont obligés de revoir leur planification de vendanges. La chaleur extrême en journée rend le travail en plein soleil non seulement difficile mais également dangereux, comme en témoignent les décès tragiques de deux vendangeurs à quelques jours d'intervalle à Légny et Bagnols dans le Beaujolais. Afin d’éviter de telles tragédies et de préserver la qualité des raisins, les récoltes se font désormais tôt le matin ou tard le soir, et la vendange mécanique prend une place prépondérante, permettant une récolte nocturne efficace.

Une teneur en alcool en hausse

Les vagues de chaleur ont également un impact sur la composition des raisins, entraînant une augmentation rapide de la teneur en sucre et, par conséquent, une hausse du taux d'alcool dans le vin. Les viticulteurs font face au défi de maintenir un équilibre gustatif dans leurs vins, en conciliant une teneur élevée en alcool et un niveau d'acidité adéquat.

Des rendements réduits mais potentiellement de qualité

Si d'un côté la chaleur réduit le volume de la récolte en faisant diminuer la taille des baies, elle pourrait d'un autre côté favoriser une concentration plus importante des arômes, donnant naissance à des vins plus riches et plus intenses. Les viticulteurs pourraient ainsi être en mesure de produire des vins de qualité malgré des rendements réduits.

L'impératif d'adaptation

Devant la fréquence croissante des vagues de chaleur, le secteur viticole doit envisager des stratégies d'adaptation sur le long terme. Cela pourrait impliquer l'introduction de cépages plus résistants à la chaleur, ou l'adoption de nouvelles techniques d'irrigation et de gestion des sols pour assurer une production de qualité dans les années à venir.